Le concept de musée : la patrimonialisation de la culture des "autres" d'une rive à l'autre, du Trocadéro à Branly histoire de métamorphose. Fabrice Grognet. sous la direction de Jean Jamin

• Auteur: Grognet, Fabrice [1972-...]
• Jamin, Jean (1945-...);
  École des hautes études en sciences sociales .Paris
• Éditeur: 2009
  
• Sujets: Musée du quai Branly - Jacques Chirac -- Paris;
  Musée de l'homme -- Paris;
  Anthropologie -- Thèses et écrits académiques;
  Musées ethnographiques -- France -- Paris (France);
  Patrimoine culturel -- France
• Notes: Thèse doctorat
  Ethnologie et anthropologie sociale
  Paris, EHESS
  2009
  Publication autorisée par le jury
  Bibliogr. p. 641-695. Index
  
• Résumé: Depuis l'inauguration du Musée d'Ethnographie du Trocadéro en 1882, le sens du musée ethnographique s'est métamorphosé. Lorsqu'il se concrétise, le musée ethnographique a vocation à être le lieu central de la discipline encore en émergence. Institution distincte des musées de beaux-arts et d'histoire naturelle, il centralise alors, dans une perspective universaliste, les archives matérielles de toutes les particularités culturelles vouées à disparaître du fait de la colonisation ou de l'industrialisation. Aujourd'hui, le patrimoine ethnographique français est divisé suivant une dichotomie mettant en exergue l'origine géographique des objets et correpondant à une certaine construction de l'altérité. Les collections des Français métropolitains sont associées à celles des ruraux européens pré-industriels au sein du MuCEM, alors que les collections ethnographiques du "reste du monde" sont à présent regroupées sous le terme d'"arts premiers" au Musée du Quai Branly. Les musées créés dans les années 1930 - Musée des Colonies, Musée de l'Homme, Musée des Arts et Traditions populaires - disparaissent ou se métamorphosent à l'aube de l'an 2000 et une fracture semble s'installer entre le monde des musées et la recherche ethnologique. Comment en est-on arrivé à cette situation? Cette thèse est - en partie et tout à la fois - une approche diachronique de la construction de l'objet ethnographique, une histoire institutionnelle qui se penche de manière privélégiée sur les musées qui se sont succédé au Trocadéro, une histoire sociale du rôle tenu par les musées ethnographiques en France et une observation de près de dix ans de la vie à l'intérieur du Musée de l'Homme.
  Since the opening of the Musée d'Ethnographie du Trocadéro in 1882, the meaning of the ethnographic museum has been transformed. One established, the thnographic museum's role was to be the centre point of newly-emerging discipline. Distionctfrom fine art and natural history museums, the institution adopted a universalist perspective to bring together the material archives of all those aspects of culture destined to diappear due to colonialism and industrialisation. Today, French ethnographic heritage is divided according to dichotomy that foregrounds the geographical origins of objects and that corresponds to a certain construction of alterity. The collections from metropoloitan France are linked with those from pre-industrial rural Europeans within PMuCEM, while the ethnographic collections of the "rest of the world" are currently grouped together un der the label "primitive arts" in the Musée du Quai Branly. The museums created in the 1930s - the Musée des Colonies, the Musé de l'Homme, the musée des Arts et Traditions populaires - therefore either disappeared or were transformed as the year 2000 approached and a schism appeared to open up between the museum world and ethnologic research. How did this happen ? This thesis is - in part and wholly at once - a diachronic approach towards the construction of the ethnographic object, an institutional history that focuses in particular on the museums that succeeded the Trocadéro, a social history of the role held by ethnographic museums in France and near ten-year-long survey of life inside the Musée de l'Homme.
  
• Langue: Français
  
• Date d'édition: 2009
  
• Desc. matérielle: 2 vol. (709 f.) : ill. ; 30 cm